Glossaire

Abus

Action qui contraint l’autre pour la satisfaction de l'abuseur.

 

Addiction

Asservissement d'un sujet à une substance ou une activité dont il a contracté l'habitude par un usage plus ou moins répété (toxicomanie, alcoolisme, tabagisme, troubles alimentaires ou sexuels, relations aliénantes, jeux pathologiques, achats compulsifs, délinquance).
L'asservissement est lié à divers facteurs : compensation, mimétisme, manque de repères (image paternelle floue, parfois inexistante), relations avec les autres de mauvaise qualité, rivalités dans la fratrie, problème déjà présent chez les parents, manque de Dieu, d’idéaux.

 

Ame

C’est le souffle intérieur, le mouvement intérieur de l’être, le lieu de nos pensées, de nos réactions, de nos émotions.
Le latin (anima, souffle, animation) en montre la dynamique, le grec  (psyché, vie) en souligne des réalités très concrètes pour nous : c’est la vie intérieure à laquelle s’intéressent les psychologues, psychothérapeutes et psychiatres, ainsi que les pasteurs.
La Bible parle de la vie psychique, ou animale (1Cor 15. 44 ; Jude v19), et caractérise quelques fois par ce mot une autonomie de l’homme qui le dessert : c’est la vie charnelle (ou du seul corps).

 

Amour

L’amour n’est pas seulement le sentiment éprouvé pour quelqu’un, mais avant tout  
- la mise en œuvre d’un projet donné par Dieu.
- un projet, un acte volontaire, réfléchi (1Jean 4.12)
- un acte qui se voit (1Co 13. 4-8)
L’amour de Dieu et l’amour de l’homme ne sont pas deux choses différentes.
Pour les croyants, la force de l’amour nous vient de Dieu (Romains 5. 5)
L’Esprit Saint nous conduit donc à penser juste à l’égard de l’autre, et de ce fait, à éprouver un sentiment juste. L’amour est donc le fruit de l’Esprit (Galates 5. 22) Sans lui, rien n’a vraiment de valeur (1Co 13. 3), il est éternel (1Co 13. 8).
Aimer, c’est aller vers l’autre, pour se connaître, se donner, éprouver un sentiment à son égard et cela nous donne une satisfaction profonde (gâteau) : « aimer c’est le gâteau, être aimé c’est la cerise sur le gâteau »
La cerise est bonne, la gâteau aussi, la cerise on ne l’a pas toujours, le gâteau oui, car il relève de notre responsabilité.
L’opposé de l’amour, c’est l’indifférence.

 

Angoisse

Souffrance psychologique très pénible, s’accompagnant de malaises physiques intenses et d’altérations du comportement.
"Angoisse" vient d'un mot latin qui veut dire "passage étroit", "resserrement" et qui traduit le fait d'avoir la gorge serrée, de mal respirer.
Elle est sans cause connue, et donc plus difficile à vivre que la phobie.
L’objectif est d’amener la personne angoissée :
- à considérer son angoisse comme un signal qui l'informe du danger qu’elle encourt à négliger des sujets importants de sa vie comme la solitude, la culpabilité, la révolte contre Dieu, les mauvais choix et les tempêtes de la vie
- à faire ce qui relève de sa responsabilité plutôt que d’accuser les autres, de rester dans le mensonge, l’orgueil.

 

Bonté

Caractère de ce qui est bon, c’est-à-dire : profitable, opportun, juste, goûteux.

 

Carences

Les carences sont des incompréhensions qui nous amènent à mal faire, ou des choses ignorées qui nous privent de paix et de joie. Statistiquement c’est la source principale de nos problèmes.
De nombreux signes peuvent faire penser à des carences : phobies, violence, anxiété, colère, culpabilité, dépendances, valeur propre diminuée, solitude, dépression, comportements alimentaires désordonnés, mécanismes de défense, maladies psychosomatiques, TOC.
Dieu dit qu’on est heureux de donner (Act 20:35), témoigner (Act 26:2), être pardonné (Rom 4:7), être libre (Rom 14:22), être seul (1Co 7:40), attendre le retour de JC (Tit 2:13), de souffrir (Jacq 1:12) , d’agir (Jacq 1:25).
Ne pas vivre ces promesses de Dieu et y être heureux met aussi en lumière nos carences.

Chair

Dans le NT, ce mot a deux significations différentes :
1- au sens physique, c’est le corps, la partie matérielle de l’homme ou de l’animal (Phil 1v24)
2- au sens moral, c’est ce qui pousse l’homme à utiliser son corps et à agir sans tenir compte de Dieu et de son Esprit
- l’homme non régénéré vit "par la chair" (Rom 7v5 et 8v8), il ne peut faire autrement que d'agir indépendamment de Dieu, il est incapable de plaire à Dieu.
- le croyant vit « par l’Esprit » (Rom 8v9), la vie divine en lui le conduit à agir en relation avec Dieu
Il est exhorté à marcher par l’Esprit pour ne pas accomplir les convoitises de la chair (Gal 5v16).
Mais il lui arrive parfois de choisir de marcher "par la chair" (Gal 3v3) en se coupant de Dieu (comportement charnel).

Colère

Sentiment déclenché par la perception d’une situation dévalorisante ou menaçante pour soi ou les siens, à l’encontre de nos idées, de nos croyances, de nos valeurs, des objectifs que nous nous sommes fixés.
La colère marque un déficit de justice, et nous renseigne sur la réussite de nos buts.
Quand nos buts sont bloqués, par quelque chose ou par quelqu’un, l’opinion que nous avons de la situation fera que la colère montera ou non.
- elle est normale en présence du mal, ou quand nous sommes offensés, blessés, agressés et il est sain de la verbaliser.
- elle peut nous conduire à réexaminer la justesse de nos objectifs.
- elle ne doit pas nous conduire à pécher par esprit de vengeance, décision de faire mal à autrui en acte, en attitude ou en parole (Eph 4. 26).
- nous pouvons la remettre à Dieu juste juge (Jacq 4. 12), vengeur (Nah 1. 2)

 

Compassion

Fait d’entrer dans la souffrance de l’autre. La compassion est juste et bonne, mais ne doit pas nous empêcher d’avoir un regard juste sur les personnes, les circonstances et les choses.
Voir aussi Empathie.

 

Compensation

Mécanisme de défense, souvent inconscient, pour supporter une souffrance et retrouver un mieux-être temporaire. Il peut devenir un asservissement. Exemples : voir un film pour s'évader, boire pour oublier, fumer pour se donner contenance, grignoter quand on se sent seul(e), parler pour briser le silence, fuir...

 

Conscience

Lien entre nos repères et nos actes, baromètre de nos perspectives. L’étymologie latine, « cum scio », montre la relation entre la conscience et le savoir , l’étymologie grecque, « sun eidesis »,  la relation au voir.

La conscience dépend donc de ce que nous savons, ou avons vu. Elle se manifeste par la culpabilité ou par la paix et la joie (Ro 14. 17).
Elle est malléable, changeante, comme le sont nos repères, et capable d’accuser comme d’excuser (Ro 2. 15).

 

Crainte, peur, terreur

La crainte est salutaire, c’est elle qui me dirige à agir au plus près de la règle que je désire respecter, des limites que je ne veux pas dépasser.
La peur apparaît quand je suis au-delà de ces limites et que je risque d’être arrêté et sanctionné.
La terreur est une peur violente, qui paralyse.
Voir aussi « peur »

 

Dépendance

Etat de quelqu’un excessivement en recherche de satisfaire un besoin, de manière répétée et obsessionnelle, en rapport avec une substance, une activité, une émotion, une relation, un objet, un milieu, un comportement (télévision, téléphone, café, alcool…), de manière consciente ou non, pour compenser une souffrance.

 

Émotions ou sentiments

Mouvement passager ou durable de notre être intérieur causé par un sentiment vif , positif ou négatif (peur, tristesse, frustration, plaisir, surprise, joie, paix…)
Certains disent que le sentiment est une émotion perçue, c'est-à-dire consciente : «  La sensibilité ouverte à ce qui est dans le présent est le sentiment, la sensibilité bousculée par l'expérience passée est l’émotion ». Distinguer les deux n’est pas utile.
Les émotions/sentiments sont présentes et reconnues dans la Bible, comme la colère (Eph 4. 26), la joie (Jean 15. 11), la tristesse (Marc 14. 34), la crainte (1Jean 4. 18), etc…
Elles sont montrées clairement chez le Seigneur Jésus, nous sommes donc appelés à les vivre.
« Nos émotions sont la fenêtre qui ouvre sur le contenu de nos pensées ». Elles sont la partie irrationnelle du langage, qui révèle notre pensée à l’autre mais aussi à nous-mêmes.
Dans l’image du jardin des pensées, les émotions sont les fruits, bons ou mauvais, des arbres que nous cultivons.
Nous pouvons ne pas subir nos émotions douloureuses mais les reconnaître comme utiles en comprenant  ce qu’elles véhiculent .
Vivre ses émotions, c’est donc :
- nous réjouir dans les émotions positives et en profiter pleinement
- accepter celles qui déstabilisent (honte, orgueil, jalousie…) parce qu’elles sont utiles
- chercher à comprendre ce qui nous arrive et  identifier la pensée à l’origine de l’émotion
- la reconnaître devant Dieu, l’abandonner si besoin et la remplacer par une pensée juste ou la mettre en œuvre pour Dieu, en estimant les choses comme Dieu
- trouver notre joie dans toute circonstance (Jacques 1. 2) et se donner le temps de retrouver une sérénité intérieure (période de deuil).

 

Empathie

Capacité d’entrer complètement dans l’univers des sentiments d’autrui et dans ses conceptions personnelles, et de comprendre son point de vue sans en être écrasé.

 

Enfer

Le mot n’apparaît pas dans la Bible, mais on y trouve la mention d’un « feu éternel » (Matt 18v8 et 25v41, Jude 7)
Lieu de tourments éternels, étang de feu et de soufre (Apo 19 et 20), préparé pour le diable et ses anges (Matt 25v41)
Ils n’y sont donc pas encore, et pour le moment l’enfer est vide.
Ses premiers occupants seront la bête romaine et l’antichrist (Ap 19v20), qui y seront  jetés vifs
Ensuite le diable (et ses anges) y sera précipité (Apo 20v10), suivi par la mort et le hadès (Apo 20v14).
Enfin, après la scène du grand trône blanc, tous ceux qui n’étaient pas trouvés dans le livre de vie y seront jetés (Apo 20v15).
Il ne faut pas confondre l’enfer avec les tourments que connaît l’injuste immédiatement après sa mort (comme le riche dans l’histoire de Lazare en Luc 16v24)

 

Espérance

Attente certaine de ce que Dieu fera aboutir, au contraire de l'espoir, qui reste hypothétique.

Esprit

Partie intime de notre être intérieur, de notre « moi » caché, invisible (Hébreux 4. 12) siège de la relation avec Dieu (hébreu : rouah, air ; grec : pneuma, air) (Prov 20. 27).
C’est le souffle initial de Dieu dans l’homme, qui donne la vie, qui rend l’homme animé (Gen 2. 7).
L’esprit de l’homme est sans relation à Dieu depuis la naissance (Eph 2. 1), depuis que le premier homme, Adam s’est éloigné de Dieu par la désobéissance.
A la nouvelle naissance, cette relation est restaurée et  l’esprit de l’homme, éclairé, conduit et fortifié par le Saint-Esprit qui vient habiter en lui (1 Cor 6.19 - Rom 8.9),  peut entrer dans les choses de Dieu (Rom 8.16 - Gal 4.6)

 

Foi

Crédibilité accordée à Dieu et à sa Parole. Faire la différence entre croire en Dieu, en son existence, et croire Dieu et ce qu'il dit.

La foi vient de ce qu'on entend par la parole de Dieu (Ro 10.17).

 

Gloire

En grec doxa, manifestation.
La gloire est la manifestation d'un ensemble de choses appréciables chez une personne ou dans un évènement. Dieu est glorieux par sa majesté, magnificence, sagesse, vérité, puissance, sainteté, justice, amour...
Car Dieu qui a dit : La lumière brillera du sein des ténèbres ! a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire (= manifestation) de Dieu sur le visage de Christ. (2 Cor 4v6)

Se glorifier, c'est donner la valeur que Dieu donne (aux personnes, aux choses, aux évènements...). Paul se glorifiait des Thessaloniciens (1Thess 2.20), mais ne mettait pas sa gloire dans les hommes (1Co 3.21). Il se glorifiait dans les difficultés qu'il rencontrait, et même dans ses faiblesses (2Co 12.9)

 

Grâce

Acte judiciaire par lequel Dieu ne nous impute plus un péché parce qu’Il l’a déjà mis au compte de Christ à la croix.  Dieu nous donne donc gratuitement ce que nous ne méritons pas (Rom 4. 4).
C’est la pure bonté de Dieu qui aime le pécheur et désire, non pas sa mort, mais sa conversion et sa vie (Ez 18v23).
C’est aussi Sa faveur imméritée à l'égard de l'homme déchu, par laquelle il règle définitivement la question du péché et pourvoit  à sa rédemption (rachat).
La grâce ne peut être reçue que par la foi, ses effets en nous sont nombreux, merveilleux et complets.
C’est une notion qui dépasse largement notre entendement humain, la Bible en parle souvent mais ne l’explique pas (Ex 33v19, Deut 7v7, Ps 32, Jean 1v17, Rom 3v23, Eph 2v8-9 … ) et en donne de nombreux exemples.
Elle est tout sauf du donnant-donnant et n’a d’obstacle que son refus.

 

Hadès / Shéol

Dans l’AT, cette descente dans le shéol s’applique aussi bien aux justes qu’aux injustes.
Le NT nous révèle davantage sur l’au-delà (histoire de Lazare en Luc 16) et montre que le hadès (ou shéol) est constitué de deux endroit très différents :
- les personnes qui meurent sans être réconciliées avec Dieu ont les yeux ouverts dans le hadès, y sont conscientes et déjà tourmentées (Luc 16 v24 et 25)
- les croyants qui meurent sont  « dans le sein d’Abraham » (Luc 16v22), lieu de bonheur pour les juifs, ou, plus explicite pour nous, avec Christ dans le paradis (Luc 23v43), part bienheureuse de tous ceux qui meurent dans le Seigneur (Phil. 1v23).
Apo 20 v13  décrit la résurrection des injustes pour le jugement, à savoir la réunion du corps (dans la mort) et de l’esprit (dans le hadès), jusque là séparés. Cela confirme que le hadès n’est qu’un état intermédiaire, et  aussi un endroit où se trouvent les esprits des trépassés.
Après la dernière résurrection, la mort et le hadès, tous deux inutiles, sont symboliquement jetés dans l’étang de feu (Apo20v14).
Voir aussi « enfer »

 

Humain / Charnel

Etre humain, c’est vivre et agir dans le cadre de ce que Dieu m'appelle à vivre.
C’est aussi accepter que je ne comprenne pas tout, que je sois fatigué, que je pèche parfois etc…
Etre charnel, c’est  vivre et agir par la chair, dans l’indépendance de Dieu, sans tenir compte de sa volonté, hors connexion avec son Esprit.
On confond malheureusement souvent  l’humain et le charnel.

 

Image de soi

C’est l’opinion que l’on a de son identité qui se construit dès le ventre de la mère (Luc 1. 44), puis tout au long du développement.
Pour une bonne image de soi, règle des 4  « a » :
- affection : l’amour de Dieu est manifesté (Rom 5. 8)
- attention : Dieu nous connaît personnellement (Ac 17. 30)
- acceptation : Dieu nous tient dans sa main, même quand il nous discipline (Heb 12. 7)
- affirmation : Dieu nous appelle à vivre dans la liberté (Gal 5. 1)
Une mauvaise image de nous-mêmes est un handicap que nous nous infligeons et se manifeste de différentes manières :
- suralimentation, dépendances, timidité, stress, solitude, agressivité, mauvaise image de Dieu
- dans nos pensées, elle se nourrit d’idées négatives, de souvenirs douloureux (échecs, traumatismes), de comparaison, de jugement, de critiques
- dans notre comportement par le contrôle des autres, le geste qui attire l’attention, la critique, la fuite…
Revenir à une bonne image de soi, c’est rester ouvert : apprendre à se connaître dans une intimité sincère et recevoir le regard de l’autre comme une indication fraternelle.

 

Intelligence / Sagesse

L’intelligence est la capacité de comprendre les choses.
Luc 24v25 montre que c’est à l’homme de la mettre en œuvre.
La sagesse est la capacité de faire des choses bonnes et opportunes.
Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches, et il lui sera donné Jacq 1v5

 

Jalousie

Attachement vif et inquiet pour celui ou ce qui tient à cœur.
C’est un sentiment qui me renseigne sur la valeur que je m’accorde.
La jalousie peut être :
- positive, pour le bien de l’autre (jalousie de Dieu pour nous, de Paul pour les Corinthiens)
- négative si elle manifeste une volonté de contrôler l’autre, de se l’approprier
La bonne jalousie se manifeste dans la communication avec l’autre.
La mauvaise jalousie comporte une part de colère : contre l’autre parce qu’il a quelque chose que je n’ai pas, et contre moi-même parce que je n’ai pas quelque chose que l’autre a.
NB : aujourd’hui, on n’utilise plus guère ce mot dans son sens positif

 

Joie

Emotion agréable et profonde créée par une cause particulière et liée au prix que nous attribuons à cette cause.
Les mots hébreux traduits par joie sont « gil » (sauter, bondir de joie), « simkhah » (briller). Les termes grecs correspondants « agalliasis » et « chara » désignent une joie intense. « Chara » est de la même famille que « charis » : la grâce. La joie est donc fille de la grâce.
La joie est le thème principal de l’épître aux Philipiens qui relie joie et prix accordé : à la prière (1. 4), à notre mission (1.18), aux personnes (1.25), à des perspectives claires et une cohérence dans l’action (2.2), à ce que Dieu donne (2.17 et 18), à des nouvelles rassurantes (2.28), à la mise en œuvre des capacités que Dieu nous donne (2.29), à l’idée de ce que ferait le Seigneur à notre place (3.1), au fruit de nos bonnes œuvres (4.1), à la persévérance (4.4).
Avoir de la joie n’est pas « automatique » dans la vie chrétienne puisqu’elle dépend de notre estimation des choses.
Il en va de notre responsabilité, de notre bonheur, et de celui de Dieu notre Père qui se réjouit avec nous de notre prospérité intérieure.
La joie est  un fruit de l’esprit (Gal 5. 22) et elle est liée à l’accomplissement de la volonté de Dieu, bonne, agréable et parfaite (Ro 12. 2).

 

Justice

C’est l’arbitrage de Dieu par rapport à la vérité.
La réponse de la justice de Dieu par rapport à notre état de pécheurs est la grâce, parce que Christ en a payé le prix à la croix.

 

Justification

Acte par lequel le Dieu saint déclare que le pécheur croyant est devenu juste, parce que Jésus-Christ a porté son péché quand il était sur la croix, ayant été « fait justice » en sa faveur. (1Co 1.30).
Être juste aux yeux de Dieu est un privilège qui nous permet de connaître la paix et la joie (Ro 14. 17). C’est une richesse extraordinaire, souvent ignorée hélas !

 

Liberté

Possibilité de choisir et d’agir sans contrainte, sans être asservi à une autre personne, en utilisant les facultés qui nous sont propres, les normes que nous nous sommes appropriées.
L’exercice de la liberté nous procure du plaisir.
Dieu nous veut libres : « vous êtes enfants de la femme libre » (Gal 4v30).
Il veut que nous fassions les choses parce que nous comprenons qu’il nous les propose pour notre bien.
Nous avons à veiller à rester dans cette liberté (Gal 5v1) et à ne pas utiliser cette liberté  comme une occasion pour vivre par la chair, c’est-à-dire déconnectés de Dieu. (Gal 5v13).

 

Lieux célestes

Monde invisible dans lequel se trouvent Dieu et les anges, où le Christ est assis à la droite de Dieu (Eph 1v20).
S’y trouvent aussi les principautés, les autorités, les dominateurs des ténèbres, la puissance spirituelle de méchanceté c’est-à-dire le diable et les démons (Eph 6v12).
L’homme a accès à ce monde invisible par son esprit.
Les croyants  y sont  assis avec Lui (Eph 2v6), ils y luttent contre les puissances des ténèbres (Eph 6v12) et leur font connaître la sagesse de Dieu (Eph 3v10).
Les hommes qui n’ont pas de relation avec Dieu entrent aussi par leur esprit dans ce monde, certains y ayant des relations avec des démons, parfois même avec Satan.
Plusieurs passages de l’AT nous donnent accès à ce qui se passe dans les lieux célestes (Job 1, 1 Rois 22, Zach 3).

 

Loi

Ensemble de commandements qui expriment la juste volonté de Dieu, et les règles pour la vie sociale et religieuse du peuple de Dieu.
La loi est sainte, juste et bonne (Rom 7v12), elle me dit  « Fais cela, et tu vivras » Luc 10v28
Mais je ne suis pas capable, par nature (Eph2v4) ou dans la chair (v5), d’obéir à ces règles et de plaire ainsi à Dieu.
En plus, en m’interdisant des choses, elle me donne encore plus envie de les faire (Rom 7v8)
La loi donc, qui est bonne, me condamne.
Comment sortir de cette situation ?
- solution 1 : abroger la loi. Ce n’est pas possible car elle est la juste expression de ce que Dieu aime.
- solution 2 : être condamné et mourir. C’est la solution de Dieu pour nous.
Quand Jésus est mort à la croix, tous les rachetés sont morts avec Lui. (Rom 7v4)
Une fois morts, la condamnation de la loi cesse pour nous.
La loi n’est donc pas abrogée, mais c’est notre mort avec Christ qui nous soustrait à ses exigences.
Ceux qui sont morts avec Christ sont aussi ressuscités avec Lui, pour vivre en nouveauté de vie et porter des fruits pour Dieu (Rom 7v4).
Ce que j’étais incapable de faire (accomplir la loi) quand j’étais inconverti (ou dans la chair), la vie divine le produit maintenant en moi : car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : «Tu aimeras ton prochain comme toi-même» Gal 5v14 (voir aussi Rom 13v10).
La grâce de Dieu nous sort d’une situation impossible, sans abandonner ses exigences, et nous rend capable, par Sa vie en nous, de produire de bons fruits et faire Sa volonté.

 

Mal

Citation : « Le Mal est simplement l'absence de Dieu en soi. Il est comme l'obscurité et le froid, un mot que l'homme a créé pour décrire l'absence de Dieu en soi. Dieu n'a pas créé le mal. Le Mal n'est pas comme la foi, ou l'amour qui existe tout comme la lumière et la chaleur. Le Mal est le résultat de ce qui arrive quand l'homme n'a pas l'amour de Dieu dans son cœur. Il est comme le froid qui vient quand il n'y a aucune chaleur ou l'obscurité qui vient quand il n'y a aucune lumière. »  (Albert Einstein)

 

Miséricorde

Compassion pour la misère d’autrui.
Dans sa miséricorde Dieu retient ce que nous méritons : colère, jugement, condamnation.
Dans sa grâce il nous comble des innombrables biens que nous ne méritons pas.
Voir aussi grâce.

 

Monde

L’expression « le monde » recouvre différentes choses selon les versets :
- un lieu géographique, la Terre, où vit l’humanité. En Marc 16v15 par exemple, le monde dans lequel nous devons aller prêcher l’évangile est toute la Terre
- des personnes, l’ensemble des êtres humains. Ex : en Jean3v16, le monde que Dieu a tant aimé est l’ensemble des êtres humains
- une organisation, un système de pensée, qui règle la vie des hommes, leurs rapports entre eux, sans Dieu. Ex : le monde que nous ne devons pas aimer en 1 Jean 2v15.

 

Nature

Les expressions « ancienne nature », « vieille nature », « nouvelle nature », « deux natures » ne se trouvent pas dans la Bible.
Seuls deux passages parlent de nature en relation avec nous :
1- avant notre conversion, nous étions « dans la chair », par nature des enfants de colère (Eph 2v3), c’est-à-dire incapable de faire autre chose que ce qui mérite la colère de Dieu.
2- depuis notre conversion, nous avons la vie divine en nous, nous sommes participants de la nature divine (2 Pi 1v4).
Cette nature (ou vie) divine nous rend capable de faire la volonté de Dieu.

Obsessions

Les obsessions sont des pensées que je cultive ou que je m’interdis (on s’interdit de penser à…il ne faut pas que je…)

 

Paix

Emotion agréable et profonde qui est, avec la joie, un des piliers de notre bonheur.
L’épître aux Romains nous montre que la paix est un sentiment de plénitude qui résulte du fait que je peux me tenir devant Dieu avec l’assurance que tout contentieux est définitivement réglé.
Le contraire de la paix est la colère.

 

Paradis

Lieu temporaire du séjour bienheureux des esprits des croyants décédés.
Le paradis se videra à la première venue du Seigneur selon 1 Thess 4v16. 
Voir aussi hadès.

 

Pardon

Il y a besoin de pardon dans la mesure où il y a offense. Trois personnes peuvent être concernées : l’offensé, l’offenseur et Dieu.

Dieu , juste juge peut offir le pardon (parce que Christ a payé pour celui qui croit), mais Il ne tient pas le coupable pour innocent (celui qui n'a pas encore mis sa confiance dans l'oeuvre de la croix pour être justifié) .

Quand on est offenseur, le pardon comporte plusieurs phases :
1- juger le mal, c’est  la repentance. …
2- le confesser à Dieu et à l'offensé : l’origine grecque « homologueo » montre que nous sommes d’accord sur ce que Dieu dit  et que nous l’homologuons dans nos pensées, que nous reconnaissons la blessure de l'offensé.
3- recevoir le pardon de Dieu (parce que Christ a payé) et de l'offensé (s'il veut bien l'accorder) :« afiemi », litt. lancer loin la faute (Mat 9. 2), « ilastomai », couvrir la faute (Luc 18. 13), « epikalupto », couvrir (Rom 4. 7), « charidzomai », apporter la grâce (Eph 4. 32)
4- la réconciliation, qui n’est possible qu’après réception du pardon de l’offensé

Quand on est offensé, le pardon comporte plusieurs phases:
1- remettre sa cause entre les mains de Dieu, juste juge.
2- prendre la décision de pardonner.
3- aller vers l'offenseur pour lui dire: "j'ai été blessé dans telle circonstance"
4- attendre la reconnaissance de la responsabilité et la demande d e pardon de l'offenseur pour que la réconciliation soit possible. 
L'octroi et la demande de pardon libère du ressentiment, permet de retrouver la communion avec Dieu et avec les frères et donc la joie.

Il libère l’action du Saint-Esprit en l'offenseur et en l'offensé.

 

Péché

« Manquer la cible, dévier » est un sens contenu dans le mot péché
Est péché tout ce qui s’oppose à la volonté de Dieu et est contraire à son essence.
C’est Dieu qui décide de ce qui est juste par la révélation de sa volonté. A l’homme, il est demandé de s’enquérir de la volonté de Dieu et d’agir en conséquence.
Le péché prend le caractère de transgression en présence d’un commandement explicite de Dieu (loi donnée par Moïse, par exemple).
Le péché coupe l’homme de Dieu et le met dans un état de mort spirituelle :
- au jour que tu en mangeras (transgression), tu mourras certainement Gen 13v17
- car les gages (salaire) du péché, c'est la mort Romains 6v23
A cause de nos péchés, nous sommes tous coupables devant Dieu (Rom 3v19)
Le remède de Dieu, c’est sa grâce manifestée dans le sacrifice du Seigneur Jésus :
- Dieu pardonne nos péchés, parce que Jésus les a expiés à notre place (1 Jean 4v10)
- nous sommes justifiés par son sang, Dieu nous déclare « justes » (Rom 5v1)
- nous ne sommes plus coupés de Dieu, mais réconciliés avec Lui (2 Cor 5v19)

 

Pensées

La pensée est le point d’ancrage de notre être, le lieu de la réflexion, de la compréhension, du raisonnement, mais aussi du doute, que nous avons à vivre par la foi.
Mots grecs traduisant différentes réalités de la pensée :
- phroneo, penser, établir (phren, diaphragme) (Phil 3. 15)
- enthumeomai, penser, ruminer, réfléchir (Hébreux 4. 12)
- noeo, comprendre, supposer, faire attention (Romains 12. 2)
- loguidzomai, raisonner:(Romains 3. 28)
- dokeo, estimer : (Actes 15. 28)
- suneidesis, conscience (2Co 1. 12)
Hormis nous-mêmes, ont accès à nos pensées :
- Dieu : il nous parle et sait ce que nous pensons (Psaume 7. 9)
- les anges, les démons : ils nous parlent, mais ne savent pas ce que nous pensons (Ap 2. 23, Dieu seul sonde)
On peut comparer le lieu de nos pensées à un jardin où poussent des arbres qui produisent des fruits (émotions). De bonnes pensées (selon Dieu) alimentent les bons arbres qui produisent de bons fruits.
D‘où l’importance d’un travail sur nos pensées pour remuer la terre (Jér 1. 10 et 4. 4 Mat 13. 22), planter de bonnes plantes (Phil 4 . 8-9), arroser (Eph 5. 25), désherber et semer (Galates 6. 7-9),
Il faut aussi du temps : quand on a arraché un arbre disgracieux, il faut le temps qu’un autre le remplace (Gal 6. 9), et ne pas cultiver de regrets quant au passé.
« Ma personnalité, c’est la photo du jardin de mes pensées ».

 

Perfection

La perfection de l’enfant de Dieu est d’être ce que Dieu l’appelle à être à un moment donné : enfant, adulte… « Notre perfection : être en marche vers le but dans la sainteté »
Le même mot grec « telos » est traduit par « fait » ou « parfait », ou « accompli » ou « consommé ».
Nous sommes parfaits en Christ (Phil 3. 15), en règle avec Dieu, réconcilié avec lui par l’œuvre de Jésus-Christ (2Co 5. 18). Dieu nous appelle à agir avec Lui (Eph 2. 8-10) et il nous donne les capacités pour cela (2 Cor 3. 6)
Nous avons à vivre cette perfection (Matthieu 5. 48) dans notre conscience (1Tim 1. 5), dans notre capacité à discerner le bien du mal (He 5. 14) et dans notre action de rejeter le mal et choisir le bien  (Esaïe 7. 16, 1Pi 1. 22)
Y contribuent : le travail du Seigneur en nous (Eph 4. 13-14), les Ecritures saintes (Col 1. 25-28), notre implication (Matthieu 5. 48) et le regard du Seigneur (1Cor 4. 4)
La perfection est un don de Dieu, on peut donc dire que « être parfait n’est pas un titre de gloire ».

 

Peur

Emotion d’anticipation, sentiment d’inquiétude face à une situation que je pressens comme pouvant être dangereuse.
- elle est utile quand elle me conduit à me protéger de dangers réels
- elle est négative quand elle résulte d’une mauvaise appréciation du danger, ou de mes capacités  à y faire face
Dans le second cas, je me sens anxieux, timoré, dévalorisé, désorienté, confus, craintif, fourbe, défensif, émotif, faible, effrayé, coupable, harcelé, démuni, troublé, inhibé, agité, perdu, nerveux, paniqué, pessimiste, chancelant, plein d’appréhension, tendu, angoissé, timide, incertain, coincé
La peur me renseigne sur la valeur que je m’accorde. (j’estime mon but incertain)
Avoir peur de quelqu’un ou d’une circonstance, c’est penser qu’on est pas capable de lui faire face, c’est ne pas s’aimer. « L’amour parfait chasse la crainte », (1Jn 4. 18)
L’opposé de la peur, sentiment d’insuffisance, est l’amour.

 

Phobies

Ce sont des craintes, des peurs focalisées (je n’aurai peur qu’en présence de…araignées, microbes, lieux clos, obscurité…) , des peurs secrètes.
Au niveau physique, elles déclenchent des poussées d’adrénaline. Le cœur bat plus vite, les muscles sont tendus, les forces sont « décuplées ». Le phobique a peur, panique, a des malaises. En général, il compte sur des personnes ou des objets pour se protéger (médecin, garde du corps, voisin, amulette…), ou il fuit.
Les phobies ont leur origine dans l’enfance.
Elles se forment lors d’une mauvaise interprétation d’un événement, de la proximité et de l’identification à un mauvais modèle, de l’association d’un événement à un état psychologique, de stress, qui affaiblit nos ressources.

 

Piété

Vertu qui nous met en relation avec Dieu.
L’impiété est le comportement qui nous met en relation avec autre chose que Dieu.
Nous sommes appelés à « renier l’impiété » (Tite 2v12), c’est-à-dire à ne pas donner de la valeur à ce qui n’en a pas.

 

Plaisir

Etat affectif agréable que procure la satisfaction d’un désir, d’un besoin, ou l’accomplissement d’une activité gratifiante.
Nous éprouvons du plaisir :
- lorsqu’un besoin (il peut même s’agir d’un caprice) est comblé
- lorsque nous agissons dans le sens d’une inclination qui nous est propre
Le plaisir est plus ou moins grand, ou intense, selon l’importance du besoin ou de la tendance et le degré de satisfaction de ceux-ci.
Faire les choses en acceptation plutôt qu’en résistance, par libre choix, que la tâche soit gratifiante ou non, peut aussi nous procurer du plaisir. Le plaisir est donc lié à la liberté.
NB : ce qui ne correspond pas aux goûts ou aux aspirations provoque en nous un sentiment désagréable de déplaisir. La privation d’une satisfaction légitime provoque la frustration.

Les cousins du plaisir :
- la joie : sentiment de plénitude, lié au prix qu’on accorde aux choses. A la différence du plaisir, la joie ne porte pas sur des satisfactions d’ordre physique, et est de nature plus intériorisée.
- le bonheur : état provenant de plusieurs émotions indicatrices de satisfaction, y compris de la joie et du plaisir. Il manifeste la satisfaction de tous les besoins importants de notre vie, ou d’un besoin criant.
- la béatitude : état de parfait bonheur, où la satisfaction est à son comble
- l’euphorie : contentement d’extrême intensité qui peut susciter de l’excitation et de l’agitation
- l’extase : état d’ivresse provoqué par une joie extrême
- l’agrément : plaisir de peu d’intensité et de courte durée
- la délectation : plaisir que l’on savoure
- la jouissance : grand plaisir dont on jouit pleinement, souvent d’ordre sensuel, intellectuel ou esthétique
- la volupté : vif plaisir des sens pleinement goûté
- le ravissement : joie très forte, dont l’intensité dépasse nos attentes et nous rend rayonnants
- l’enchantement : plaisir vif d’être charmé
- l’émerveillement : plaisir mêlé d’étonnement et d’admiration devant ce qui nous paraît extraordinaire

 

Prospérité

La prospérité de l’être intérieur est un chemin produisant en nous des réalités concrètes : la justice, la paix, la joie, la connaissance, le plaisir, accessibles, et sans cesse renouvelés, même dans notre combat spirituel.
Dieu est bienheureux (1Tim 1.11), Il pense (Es 55.8), communique (Héb 1. 1), ne cesse d’aimer (1Jean 4.8), a du plaisir (Ge 2.1, Mat 3.17) et il a, en Jésus, des émotions : colère, compassion, angoisse, tristesse...
C’est ce chemin que Dieu nous propose : de vivre la prospérité dans notre être intérieur, dans l’intimité de la famille, dans la proximité de l’église, dans les confrontations de l’activité professionnelle et dans les loisirs.
Pour vivre la prospérité et pas des émotions douloureuses, il est important :
- d’avoir une pensée juste : nous sommes faits pour créer et contrôler ce que nous créons
- de véhiculer l’amour dans la vérité
- d’agir, étant placé par l’œuvre de Jésus dans la proximité bienheureuse de Dieu

Le mandat de Dieu pour l’homme concerne l’être (repentance et foi : Act 20.21)  et le faire (fructifiez et assujettissez : Gen 1.28).

Les actes justes, selon Dieu, font l’utilité de notre vie ; l’amour qu’ils portent nous mettent en sécurité. Ces deux aspects contribuent à la manifestation de la valeur que nous avons en Dieu.

Sainteté

Dieu est saint : distinct de toutes ses créatures, élevé au-dessus d'elles, exempt de tout mal et de tout péché.
Les croyants sont souvent appelés « saints » (séparés, mis à part), sanctifiés dans le Christ Jésus (1 Cor. 1v2).
La sanctification est à la fois :
- un acte initial qui se produit à notre conversion, où nous sommes revêtus de la justice et de la sainteté de Christ (1 Cor 1v30)
- un processus qui se poursuit au long de notre vie par travail de l’Esprit en nous (2Co 7v1)

NB : dans la pensée populaire un «saint» est une personne d’une piété exceptionnelle qui aurait atteint une prétendue perfection morale. Après sa mort, il peut être vénéré et diverses représentations, peinture ou statue, peuvent en être faites.
La Bible nous enseigne seulement d’imiter la foi de tels hommes (Heb 13v7).

 

Souffrance

Etat prolongé de douleur physique ou morale, causé par :
- le manque de continuité : maladie, mort, obstacles au déroulement d’une vie idéale
- l’origine supposée des choses : pourquoi cette épreuve ? pourquoi moi ? que veut Dieu ?
- les conséquences de nos actes, du regard que nous avons sur nous-mêmes, quand il n’est pas en accord avec celui de Dieu

La souffrance fait partie de la vie du chrétien, et l’épreuve sert à manifester notre foi (1Pi 1. 7), expérimenter la communion avec Dieu (1Pi 2. 21-23), être heureux dans l’action utile (1Pi 3. 14), réfléchir à son sens (1Pi 4. 15), être patient  (1Pi 5. 10).

N’oublions jamais que « Dieu est souverain, Dieu est juste, Dieu est bon »
Ceci dit, il est important de saisir les points essentiels de la foi chrétienne (l’amour de Dieu, notre identité )  pour pouvoir  « vivre la souffrance sans souffrance ajoutée »
La souffrance est un indicateur utile, il ne faut pas la redouter. Mettre un nom dessus aide à séparer ce qui, dans la souffrance, relève de ma responsabilité de ce qui est permis par Dieu : « la douleur que tu ressens est un indicateur du chemin que tu as à faire »
Si j’ai un regard qui n’est pas juste sur ma souffrance, je peux  le changer (enlever le couteau de mes blessures) pour laisser cicatriser et combler mes carences pour avancer.

Souvenirs induits

Face à des mal-être handicapants, certains psychologues ou psychanalystes sont tentés de vouloir mettre à jour des abus pensant que cette mise en lumière pourra libérer la personne, ils suggèrent donc une cause à un effet, qui provoque alors ruptures et dégâts dans les relations familiales sans apporter la libération escomptée et occasionnant parfois d’autres troubles.

Il est important  d'entendre, de reconnaître la souffrance exprimée, même si le souvenir n'est pas vrai, ou est déformé,  car la souffrance est bien réelle, sachant que le sentiment d'avoir subi, de subir, qui fait que l'on ne vit plus mais survit seulement, peut être guéri.
L’accompagnant ne doit pas forcément connaître la cause de l'effet et surtout ne jamais plaquer de cause sur un effet, mais seulement apporter la guérison de Dieu : sa justice, sa souveraineté, son amour.

 

Tristesse

La tristesse est une émotion qui révèle un manque de nature affective :
- je suis triste de la perte d'une personne, d'un animal, d'un objet qui a une valeur affective
- j'éprouve de la tristesse lorsque je rate une occasion importante
- je me sens triste quand je suis privé de quelque chose qui a de la valeur à mes yeux

Elle me renseigne sur l’importance du manque, car l’intensité de la tristesse, comme celle de la joie, est liée à la valeur que j’attribue à l’être, ou à la chose.

NB : ceux qui craignent leur sensibilité peuvent transformer la tristesse en colère. Ils se concentrent alors sur l'objet, la personne ou l'événement qu'ils considèrent responsable de leur frustration et l'attaquent (en pensée, en parole ou en action), en perdant parfois tout contact avec le besoin.

D'autres ont tendance à pleurer lorsqu'ils sont en colère ou en proie à la rage : la tristesse  traduit alors la frustration et l'impuissance à obtenir satisfaction.

 

Vieil homme

C’était notre identité judiciaire en Dieu avant notre conversion, c’est-à-dire condamné à être séparé de Dieu.
Rom 6v6 nous rappelle que le vieil homme a été crucifié avec Christ à la croix.
C’est de cette manière que Dieu règle définitivement le problème de notre culpabilité liée à la source de péché qui est en nous.
Pour bien nous approprier ce fait important, Dieu nous a donné un geste à vivre : le baptême.
Qui nous fait sentir de manière très concrète notre mort (celle du vieil homme) et notre résurrection avec Christ.
Le vieil homme étant crucifié, nous avons revêtu le nouvel homme (Eph 4v24 et Col 3v10), créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité (à notre conversion) et renouvelé en connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé (tout au long de notre vie).

 

 

 

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